Le 14 mai dernier, un décret publié au Journal officiel a concrétisé l’expérimentation « Accès direct » dont le but est de raccourcir les délais entre l’approbation des traitements novateurs et leur disponibilité pour les patients. Mise en place pour une durée de deux ans, cette expérimentation aidera les patients à bénéficier plus rapidement des médicaments reconnus comme « innovants » par la Haute Autorité de Santé (HAS) ayant démontré leur efficacité et leur sécurité lors d’essais cliniques rigoureux. Concrètement, l’expérimentation permettra désormais à certains médicaments de bénéficier, dans une indication donnée, d’une prise en charge par l’Assurance Maladie dès la publication de l’avis de la HAS et ce pour une durée d’un an.
Prévue comme un complément au dispositif d’accès précoce déjà existant, cette expérimentation vise précisément tous les médicaments jugés innovants par la HAS et non éligibles à un accès précoce. Ainsi, sont concernés les médicaments hospitaliers innovants et onéreux éligibles ou les médicaments de ville non remboursés, dès lors que leur évaluation par la HAS reconnaît un niveau de service médical rendu important et une amélioration de ce service médical rendu. Le laboratoire doit également s’engager à assurer la continuité des traitements des patients bénéficiant de ce dispositif expérimental pendant un an. La loi prévoit que le prix de ces produits soit librement fixé par l’industriel (sauf si celui-ci est déjà fixé au titre d’autres indications). Le traitement est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie, sans reste à charge pour les patients ni pour les établissements qui les soignent.
Les résultats de cette initiative serviront de base pour évaluer l’efficacité et la pertinence de cette mesure en vue d’une éventuelle généralisation en 2025.