L’ANSM réalise une nouvelle revue des données sur la prise d’antiépileptiques pendant la grossesse

L’ANSM réalise une nouvelle revue des données sur la prise d’antiépileptiques pendant la grossesse

Suite à un premier rapport publié en 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a réalisé une nouvelle revue des données sur la prise d’antiépileptiques pendant la grossesse et les principaux risques que peuvent représenter ces médicaments pour l’enfant à naître (risques malformatifs et risques de troubles neurodéveloppementaux).

Cette mise à jour confirme le niveau de risque déjà connu du valproate (malformatif ou troubles neurodéveloppementaux). Le valproate (et ses dérivés) reste l’antiépileptique le plus à risque en cas de prise par la mère pendant la grossesse. En cas de grossesse, il convient de ne pas arrêter le traitement brutalement mais de rencontrer un neurologue en urgence.
Concernant le topiramate, un risque malformatif et de troubles neurodéveloppementaux est également confirmé chez les enfants exposés au topiramate pendant la grossesse.
Pour ce qui est de la carbamazépine, il est possible que le risque de troubles neurodéveloppementaux soit augmenté. Le risque de malformations congénitales majeures de la carbamazépine est déjà connu (2 à 3 fois supérieur à celui de la population générale).
L’actualisation des données disponibles n’a par ailleurs pas modifié les conclusions publiées en 2019 pour les autres médicaments antiépileptiques.

Il est important de se rappeler que pour les médicaments les plus récents, nous n’avons pas assez de recul pour savoir s’il existe ou non un risque. Il est préférable de rediscuter de ces points avec le neurologue dès le projet de grossesse plutot qu’en début de grossesse.

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