Rapport ANSM sur le Valproate et dérivés : risque potentiel chez les enfants dont le père a été traité dans les 3 mois qui précèdent la conception

Rapport ANSM sur le Valproate et dérivés : risque potentiel chez les enfants dont le père a été traité dans les 3 mois qui précèdent la conception

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié une information à destination des professionnels de santé sur le risque potentiel du valproate et de ses dérivés chez les enfants dont le père a été traité dans les 3 mois qui précèdent la conception.

L’ANSM fait ainsi part d’une étude qui suggère une augmentation du risque de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants dont le père a été traité par valproate ou ses dérivés (Dépakine, Dépakote, Dépamide, Micropakine et génériques) dans les trois mois avant la conception, comparativement aux pères traités par d’autres antiépileptiques (lamotrigine ou lévétiracétam). Cette étude présente des limites qui ne permettent pas de tirer de conclusions définitives à ce stade. L’agence européenne du médicament (EMA) a donc demandé aux laboratoires des analyses complémentaires pour évaluer la robustesse de ces données.

Dans l’attente de ces conclusions, il est requis d’informer les hommes ou adolescents traités par valproate ou un de ses dérivés du risque potentiel qu’entraîne l’utilisation de ces médicaments dans les trois mois précédant la conception d’un enfant :

  • Pour ceux qui prévoient de concevoir un enfant, discuter de la possibilité d’alternatives thérapeutiques ;
  • Pour ceux qui ont conçu un enfant (déjà né ou à naître) lors de leur traitement, les inviter à faire part de leurs interrogations afin de permettre une prise en charge adaptée ;
  • Pour les parents qui s’interrogent sur d’éventuels troubles du développement de leur enfant, il est possible de les orienter vers les plateformes de coordination et d’orientation (PCO).

Il est important de rappeler aux patients de ne pas arrêter d’eux-mêmes le traitement et des risques encourus s’ils arrêtaient leur traitement.

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